Barrie et al., “Elevated genetic risk for multiple sclerosis emerged in steppe pastoralist populations”, Nature, 2024.
https://www.nature.com/articles/s41586-023-06618-z
1600 génomes ont été étudiés afin d’identifier l’origine de certaines caractéristiques physiques et génétiques présentes chez les populations actuelles. C’est le cas par exemple du facteur génétique augmentant le risque de développer la sclérose en plaques. Cette maladie auto-immune affecte le cerveau et la moelle épinière et touche actuellement plus de 2,5 millions de personnes. La prévalence de la maladie varie selon les origines géographiques, avec une incidence plus élevée chez les populations d’Europe du Nord. Ce cluster génétique aurait été introduit par les populations des steppes (Yamnaya ) qui ont migré en Europe il y a environ 5 000 ans.
Ces variants génétiques auraient été positivement sélectionnés involontairement à une époque où les populations vivaient d’importants changements alimentaires, de mode de vie ainsi que démographiques lors de la néolithisation.
Pendant le Néolithique tardif et l’Âge du Bronze, il y a eu une augmentation significative des maladies infectieuses parmi les populations humaines en raison de la densité de population accrue et de l’interaction avec les animaux domestiques. Les recherches suggèrent que les variants génétiques associés à la sclérose en plaques (SP) et à la polyarthrite rhumatoïde (PR) confèrent une résistance à diverses maladies infectieuses et pathogènes. Ces résultats impliquent que les mouvements de population, les changements de mode de vie et la densité de population plus élevée ont probablement facilité la propagation des pathogènes nouveaux et existants, conduisant à la sélection de variants génétiques associés aux maladies auto-immunes.